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Qu’est-ce que l’éducation positive ?

L’éducation positive s’inspire du mouvement de la psychologie positive, née à partir de la fin des années 1990 avec l’idée qu’il fallait faire une révolution dans la psychologie ; ne plus s’intéresser seulement à ce qui conditionne le malheur, la détresse, la dépression, le dysfonctionnement mais aussi à ce qui conditionne le bien-être, l’épanouissement, la réussite.

En 2006, le conseil de l’Europe donne comme définition de l’éducation positive : c’est un comportement qui vise à élever l’enfant, à le responsabiliser, qui est non violent et qui lui fournit reconnaissance et assistance en établissant un ensemble de repères favorisant son plein développement.

Pourquoi les avis divergent ?

L’éducation positive favoriserait le bien-être de l’enfant et son développement optimal. Elle repose sur une éducation non violente et met les besoins de l’enfant et tout ce qui conditionne son épanouissement au centre de l’éducation.

Ne pas confondre éducation positive avec ne pas dire non à l’enfant.

L’éducation positive n’est pas dire oui à tout ce que l’enfant souhaite. Cela entraînerait un enfant qui ne gère pas la frustration. Dans le cadre de l’éducation positive, l’adulte pose les limites et l’accompagne dans l’apprentissage de la gestion de ses émotions. De ce fait, le conflit peut paraître moins violent ou inexistant.

Les besoins de l’enfant au centre de l’éducation ne veut pas dire que le parent ou l’adulte en oublie ses besoins.

Il est important que l’adulte ne fasse pas passer les besoins de l’enfant avant les siens systématiquement. le risque serait pour l’adulte une surcharge émotionnelle facilitatrice de violences éducatives ordinaires.

L’enfant apprend par imitation, si le parent diffère et explique à l’enfant ce dont il a besoin, l’enfant comprendra que l’adulte aussi se respecte.

De quels besoins de l’enfant parle t-on ?

L’enfant a besoin de se sentir aimé et accepté : dès la naissance, l’enfant a besoin d’amour et de bienveillance autour de lui. Comprendre ses besoins et émotions, puis les nommer ne rend pas un enfant capricieux. L’enfant a ses circuits émotionnels en construction, il ne peut donc pas réguler seul ce qui lui arrive. « Vers 18 mois-2 ans les zones de colère sont davantage activées par exemple » précise Isabelle Filliozat, psychopédagogue auteure du livre « au cœur des émotions de l‘enfant ».

« Quand on ne répond pas aux besoins émotionnels de l’enfant, cela génère du stress et des troubles du comportement (agitation, anxiété, déprime) et cela fabrique des adultes qui ne sauront jamais gérer leurs émotions » explique Catherine Gueguen, pédiatre et auteure du livre « pour une enfance heureuse ».

L’enfant a besoin de sécurité : les règles de vie rassurent l’enfant. Il est nécessaire d’en fixer, de les expliquer lorsque cela est possible et de s’y tenir. Isabelle Peloux parle de « fermeté bienveillante » A la bienveillance, la fondatrice de l’école du Colibri ajoute : « fermeté pour sa racine latine firmitas dans le sens de « solidité, robustesse ». C’est donc une bienveillance qui contient vigoureusement. On peut d’ailleurs retrouver cette nuance dans la partie « veiller », qui se retrouve dans le mot « bienveillance » : ce n’est pas une posture molle, c’est une posture qui veille activement ». Bien sûr, la prise en compte du développement physiologique de l’enfant peut donner légitimité aux choix faits par l’adulte.

Au cours de sa vie, l’enfant a besoin de soutien et d’encouragements : le respect de ses sentiments, de ses initiatives l’aide à faire des choix et à grandir avec autonomie. C’est ce qui permettra la confiance en soi. Cela se gagne avec la fierté d’avoir réalisé quelque chose de difficile. Nous pouvons donc accompagner l’enfant a se confronter aux obstacles et à les surmonter.

« Je ne perds jamais, soit je gagne, soit j’apprends » Nelson Mandela

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